L’encourager à se sentir acteur en intégrant qu’il est responsable du lien. L’interroger pour savoir comment il se sent dans la relation avec le thérapeute, mettre des mots sur son langage corporel dont il n’a pas toujours conscience, sont des outils.
Il se laisse imprégner et tente de métaboliser les affects indistincts du patient pour l’aider à les transcrire dans un autre alphabet c’est à dire lui permettre d’élaborer ses émotions. Le thérapeute est en recherche d’unité dans sa posture, il écoute avec son être et pas seulement avec sa pensée pour rester créatif et vivant.
Exprimer ses émotions permet de faire un pont entre le dedans et le dehors. Cette expression renforce le sentiment d’exister dans le lien. Plus le patient extériorise ses émotions moins elles agissent masquées.
Le patient imagine, par exemple, que la personne dont il parle en séance est dans la pièce et qu’il s’adresse à elle. Il peut lui dire des choses qu’il n’arrive pas à lui dire dans la vie.
Le thérapeute peut aussi demander au patient d’imaginer que son conflit serait résolu puis questionner son ressenti.
Une autre méthode est de personnaliser un problème ; donner une forme à une sensation, la visualiser, lui parler…
Lorsque le thérapeute intervient en séance il interroge le patient sur ce que ça lui fait vivre.
” Qu’est ce que ça vous fait quand je vous dis ça ? “
Le thérapeute peut se servir d’une échelle d’évaluation de 0 à 10 pour qu’un sentiment, par exemple, devienne plus concret et plus facile à représenter et à extérioriser.
” J’ai l’impression que mon petit copain s’en fiche quand je lui raconte quelquechose.” // ” Mon père me coupait systématiquement la parole.”